Visible de très loin, dès les portes de Lyon, le Vercors ressemble à une forteresse naturelle, de soixante kilomètres de long sur trente de large, située entre Grenoble et Die. C'est un plateau de plus de 1000 mètres d'altitude entouré de montagnes escarpées dépassant les 2000 mètres. Hauts plateaux, falaises abruptes, forêts et pâturages, vallées et gorges encaissées, torrents et nombreuses cascades sont les aspects remarquables du paysage.
Le massif du Vercors est calcaire, l'eau a entaillé, raviné, creusé des cavités : les gouffres appelés ici "scialets" sont explorés par les spéléologues, les grottes renommées comme celles de Choranche, de La Luire, de la Draye Blanche, sont de belles visites touristiques. De nombreux canyons permettent aux adeptes du milieu aquatique de pratiquer leur passion de descente de cascades, de toboggans, et de saut dans les vasques profondes.
Pendant la dernière guerre, à partir de 1940, le Vercors, situé en zone libre, est un lieu de refuge et de refus de collaboration. Avec l'occupation de la zone sud en novembre 1942, la montagne du Vercors devient un site de résistance et dès juin 1944 un lieu de combats. Nombreux sont aujourd'hui ces lieux de mémoire où sont tombés des hommes et des femmes : un if a été planté. A son pied un petit parallélépipède de bronze porte pour signature "Site national de la résistance en Vercors".
Week-end (allongé) du 14 juillet, spéléo et canyoning...
Participant(e)s : Marie-Jeanne et Claude, Sandra et Olivier, Marie et Alain, Nathalie, Jean-Paul, Patrick, Philippe.
Samedi 10 juillet 1999
Départ du Pays de Montbéliard vers 3h30, direction Pontarlier, Lausanne, Genève, Grenoble.
De là, montée dans le Vercors pour arriver enfin à Villard-de-Lans vers 9h00. Après le déchargement du matériel et l'installation au gîte "le Clos Margot", le groupe effectue une petite visite de la ville !
L'après-midi, préparation du matériel spéléo pour le Scialet des Meyniers près de la Chapelle-en-Vercors (Jean-Paul, Claude, Olivier, Patrick, Philippe).
A 16h00, Claude commence l'équipement.
Une première étroiture en bas des puits d'entrée à -50, bloque temporairement Philippe qui agrandi suffisamment le passage avec force frappe de cailloux. Jean-Paul lui ne passera pas (il faut dire qu'il n'a pas essayé !).
Deuxième étroiture (la fameuse en Z) en bas du P12, là rien n'y fait, Philippe ne passe pas. Peut-être en se dés-équipant, mais alors la remontée aurait été pénible !
Jean-Paul et Philippe remontent et ressortent vers 18h00, tandis que les trois autres compères poursuivent jusqu'au boyau à -150. Ils seront de retour vers 20h30.
Pendant cette attente la première équipe prospecte les alentours, deux gouffres sont repérés, dont un, proche du hameau, est une lamentable décharge d'ordures. Retour au gîte vers 22h00.
Pendant ce temps, les dames et demoiselles ont effectuées une ballade de la région et la visite de la Grotte de Choranche.
Première nuit de repos dans le dortoir commun : peut-être pas pour tout le monde car il paraît que certains ronflent !
Dimanche 11 juillet 1999.
Lever à 8h30. Petit déjeuner et départ pour du canyoning. Le choix est arrêté sur le canyon du Furon I entre Engins et Sassenage. Repérage de la mise à l'eau, Sandra, Nathalie, Jean-Paul, Claude, Olivier, Patrick, Alain et Philippe descendent la première cascade de 12 m. Premier saut pour Philippe. Petite montée d'adrénaline pour Alain qui perd son casque au fond d'une vasque et grosse émotion pour les autres en voyant couler le sac de cordes.
Ensuite parcours au milieu des rochers, cascades, toboggans , sauts dans des bassins plus ou moins profonds.
Au début du Furon II, petit casse-croûte pendant que les combis et le matos séchent un peu au soleil.
Lundi 12 juillet 99
Lever 8h30, préparation du matériel pour le Trou Spinette situé au dessus de la célèbre Grotte de la Luire.
Le gouffre s'ouvre dans la réserve et il faut y accéder par une petite marche d'approche de 20 minutes.
Attention, les amendes sont fortes pour toutes infractions au règlement, par exemple circulation en voiture = 10 000 F !
Jean-Paul et les dames effectuent une ballade sur les chemins au milieu d'une flore multicolore.
Sandra et les autres spéléos descendent une enfilade de puits au départ recouvert de mondmilch (1) jusqu'à -150, puis propre à partir du P70. Arrêt au dessus du P28 à -208m. La remontée du P70 est aisée, mais se corse ensuite, le mondmilch bloque crolls et poignées, la corde est glissante et c'est avec soulagement que l'on se retrouve en surface.
Mardi 13 juillet 99
C'en est fini de la spéléo !
Un premier groupe décide de faire une ballade en altitude, Jean-Paul y filmera des marmottes en plein travail d'emballage de chocolats.
Le second groupe repart en canyon dans le secteur du col de Remeyre, le Canyon des Ecouges, la partie basse depuis le pont.
Belle série de cascades au soleil, puis des toboggans et vasques profondes pour les sauts.
Après la sortie du canyon, une marche de 30 minutes (heureusement en descente) nous amène à la voiture pour le retour au gîte.
La soirée est prévue resto : repas de spécialités locales, quelques uns n'ont pas fini leur raclette lorsqu'un orage éclate et inonde la terrasse : repli à l'intérieur en salle pour finir et prendre le dessert !
Mercredi 14 juillet 1999
Matin : Nettoyage du matériel et des cordes dans la Bourne, puis ballade au marché de Villard pour le repas de midi (la célèbre caillette) et achats de quelques souvenirs.
En début d'après-midi, nos "vacanciers" retrouvent leurs voitures et prennent divers chemins de retour pour voir encore quelques sites : gorges de la Bourne, grotte de Choranche (photo), cuves de Sassenage, caves de Crépy, ponts de la Caille, baignade et feux d'artifices à ANNECY...
1. mondmilch (littéralement : lait de lune), forme de concrétion calcaire d'aspect crémeux.